Nul besoin pour la famille Gauthier de chercher ses racines, elles sont plongées depuis des générations dans les terres de La Chapelle des Pots. La jolie commune a d’ailleurs inspiré le nom des productions laitières ‘‘Pot d’Vache’’, mais n’y voyez pas d’allusion au caractère des yaourts et entremets ! Bien au contraire, ils sont travaillés tout en douceur et en saveur par Magali et Bruno.
Un duo, mais à plusieurs
On n’imagine pas ! Dans les petits pots se cache toute l’histoire d’une ferme familiale. On doit aux grands-parents de Bruno d’avoir installé les premières vaches. Ses parents ayant par la suite largement développé l’activité laitière, tout en conservant les 200 hectares de terre exploités en polyculture. Au fil des générations, la ferme est devenue le ‘‘GAEC des lilas’’ regroupant Bruno, son frère, sa mère et son père.
Lorsque Magali a creusé l’idée de sa ‘‘belle-maman’’ de transformer une partie de la production de lait en yaourts, elle attendait son cinquième enfant et n’avait aucune connaissance du secteur. Un vrai défi pour organiser le quotidien familial et amortir les investissements. En duo motivé, Magali et Bruno se sont formés aux règles très strictes de l’hygiène alimentaire et ont dimensionné leur laboratoire pour une production optimale.
Magie blanche, et rouge, jaune, verte
« Dès le début, nous savions que c’était facile de faire des yaourts, mais difficile d’en faire des bons ! » annoncent Magali et Bruno. De là vient leur étonnement à la dégustation des premiers essais très réussis. Depuis, ils ont trouvé un certain nombre de réponses à leur succès.
Suivre avec assiduité les règles de la fabrication, le souci constant de l’hygiène, être attentifs au PH et au dosage des ferments naturels, respecter le délai de pasteurisation, attendre la bonne température avant le brassage : voilà comment œuvre la magie blanche de transformation du lait !
Le résultat est un produit sans aucune acidité, à la texture ferme et pourtant onctueuse. Pour ce qui est des couleurs et des saveurs, vous avez le choix entre dix-neuf arômes naturels dans les yaourts, une gamme d’entremets et crémeux qui ravive les souvenirs des desserts ‘‘grand-mère’’, et des fromages blancs et faisselles qui partent … comme des petits pots.
Du pis au pot
Incontournable partenaire : madame la vache ! Son précieux lait est récupéré à quelques mètres du laboratoire, dans les étables où résident 150 laitières et leurs descendants.
Chaque jour, pas moins de 9 tonnes d’aliments vont nourrir le troupeau composé pour les 2/3 de la race Prim’holstein croisée avec la Montbéliard pour plus de matière grasse dans le lait. Leurs repas sont constitués de foin, ensilage, maïs concassé, tous produits par la ferme. L’apport en protéines se fait via des tourteaux de colza. Ce régime alimentaire provoquant chez les gourmandes la traite de quelque 3500 litres de lait par jour.
Il n’y a ainsi aucune raison de trouver chez Pot d’Vache un ajout de poudre de lait, des OGM ou bien des conservateurs. A n’en pas douter, la production est 100% locale.
Ma préférence à moi
Tous les petits pots trouvent leurs fans, mais… La préférence de Magali va au riz au lait : il faut dire qu’elle a ajouté à la recette classique une touche de … chut, secret de (sa) grand-mère ! Bruno, pour sa part, trouve le yaourt bicouche bien meilleur après 10 jours de frigidaire, le temps que le parfum imprègne délicatement le laitage. Inutile de demander aux enfants, ils piochent dans la réserve avec toute la gourmandise qui sied à leur âge.
Lorsque les clients viennent sur place, Magali reçoit comme un cadeau leur curiosité et propose parfois une petite visite commentée.
Alors, face à la vitrine achalandée, il y a peu de chances que vous ne laissiez pas tenter.